D’autres instances nettement plus légitimes (AERES, Chambre Régionale des comptes) que la section disciplinaire de Paris IV avaient pourtant fait état de la bonne situation de l’Université du Sud Toulon-var sous la mandature de Laroussi Oueslati, de façon tout à fait impartiale et tout à fait documentée. Pourtant par un arrête du 8 juin 2010, Valérie Pécresse signifiait à Laroussi Oueslati sa révocation du corps des maîtres de conférences en exécution de la décision de la section disciplinaire de Paris 4 du 27 mai 2010.

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Une caricature de jugement

La sanction de révocation de Laroussi Oueslati est un phénomène extrêmement rarissime dans les annales de l’Education Nationale. Cette sanction est habituellement réservée aux pédophiles, aux violeurs et aux escrocs notoires. Pour des faits bien plus graves tels que le négationnisme ou le révisionnisme (affaires Bruno Gollnish, Professeur des Universités et n° 2 du FN et Bernard Notin, Maître de Conférences et « vieux routier de l’extrême droite « ) les sanctions prononcées par les sections de disciplines n’avaient jamais dépassé la suspension provisoire des intéressés dans leurs fonctions d’enseignant-chercheur. La disproportion de la décision ne permet à aucun moment d’imaginer la neutralité et l’impartialité de la section de discipline de l’université de Paris IV. Les juges étaient en réalité 4 enseignants-chercheurs spécialistes de la philosophie, de l’archéologie, des langues et de la littérature romane. Et pourtant ces non spécialités du droit et encore moins du droit administratif ont réussi à rédiger pas moins de 30 considérations à charge contre Laroussi Oueslati en utilisant le vocabulaire adapté et en exploitant au mieux tous les méandres du Code de l’Education et du décret de 1985. Sur 18 témoins auditionnés, le jugement a retenu exclusivement le témoignage de trois personnes, bien entendu à charge. Laroussi Oueslati s’est retrouvé accusé d’une multitude d’erreurs administratives qualifiées de graves mais surtout totalement incompréhensibles pour le commun des mortels. Comme si le qualificatif « grave » et la longue liste de griefs cherchaient à justifier la sanction maximale jamais prononcée par une section disciplinaire d’université : la révocation à vie. Le procédé relève d’une autre époque, celle des procès en inquisition.



Une accusation sans preuve pour fautes administratives

Ce que l’on reproche à Laroussi Oueslati, sans preuve et sur les paroles de 3 agents administratifs, relève de l’approximation. Il s’agit tout au plus et en réalité d’une série d’erreurs de jugement. La gravité des « dysfonctionnements » dont on a accusé l’ex-président est une question d’appréciation subjective. En effet, ces erreurs, si erreurs il y a eu, auraient dû être évaluées en tenant compte du fait qu’elles ont été commises sous le contrôle de légalité du Recteur et avec l’aval de la Secrétaire Générale. On reproche aussi à Laroussi Oueslati d’avoir voulu oser se défendre notamment dans la presse. Il convient de rappeler que toute cette affaire a débuté par un dépôt de plainte sans preuve d’un enseignant de l’IAE, aujourd’hui à la retraite, contre une petite partie des membres du personnel de l’IAE. La plainte portait sur un présumé trafic de diplômes au profit d’étudiants chinois inscrits à l’IAE. Or la médiatisation accrue de cette affaire émanait de la direction de l’IAE. La disproportion entre les faits reprochés et la sanction infligée est sans précédent. Elle aurait dû ébranler la conscience de tous ceux qui croient en une société juste et rationnelle. La sanction absolument anormale qui a été décidée démontre qu’il faut nécessairement chercher ailleurs les raisons de cette décision. Pourquoi l’université du Sud Toulon-Var, son ex-président et ses ex-vice-présidents ont-ils été à ce point dans la ligne de mire du ministère ? Laroussi Oueslati a fait appel de cette décision indigne auprès du CNESER et il entend de toute façon agir en utilisant toutes les procédures juridiques pour obtenir réparation de cette sanction injuste.



L’Administrateur Provisoire, l’Accusateur Public

L’Administrateur Provisoire qui devait appliquer le principe de neutralité propre à sa fonction n’a jamais cessé de jouer le rôle d’accusateur public allant jusqu’à communiquer des allégations mensongères sur un éventuel trafic de visas. Or comme chacun le sait, la délivrance de visas relève de la compétence du ministère des affaires étrangères et non de l’université. La méthode partisane de l’administrateur provisoire s’illustre également par l’éviction de l’ensemble des vice-présidents de leurs fonctions. Aujourd’hui, il exerce des pressions sur les élus (enseignants-chercheurs, personnels BIATOS, étudiants) pour obtenir leur démission dans le cadre des conseils. C’est une atteinte scandaleuse à la démocratie universitaire.